mercredi 31 décembre 2014

Semblance


Chemin.

Un renouveau s’annonce ! Une terre luxueuse se dresse, comme un regroupement de contrées resplendissantes aux équilibres et aux doctrines idylliques… Ici; la verdure épurée vient alors poindre.
Et Je vole, vole, vole, dans les airs, sous le ciel bleu : À l’exemple bienvenu, d’un petit oiseau heureux. 
Mais voilà que ma célérité se transforme en tombée… Et c’est le sol qui se rapproche ; bien plus qu’en mes pensées ; Et Qui Me Fait, Soudain, L’Effet d’une Patate Dans La Gueule, Qu’Aura Eu La Bonté De M’Octroyer Le Videur Du Troquet Dans Lequel j’Étais Venu AFIN d’y Noyer Mes idées. Ah! Ce Pauvre Hère Dont L'Élégance Visuelle Me Renvoi Aux Miroirs… ! À CAUSE DE Mon Nez Ensanglanté ! Et De Mes Dents Éparpillées…

mercredi 24 décembre 2014

Agrément



Évasion.

Les Lignes des jours blêmes se sont dévoilées sans tumultes. Et je me suis Surpris, à Entrevoir clairement, et simplement, que Mon Temps allait bientôt être absents ; Et ce… oui, À l’inconvénient des Sens. 
Adviendrait-il, donc, un motif à soupirer ? Où Se montrerait-il plus Sage de ne pas y songer... ? J’ai rêvé…
J’ai rêvé qu’elle était là, que… Je la serrais contre moi… Qu’elle s’endormait dans mes bras…
Et Dans l’absolu… Si je me Donne la Peine de me laisser convaincre un minimum, c’est suffisant.

mercredi 17 décembre 2014

Camouflets


Petit Benêt.

Désarmé ; l’allergie de la sottise tutélaire me saisi. Du haut de ma fatuité, je suis incapable de faire abstraction des inconvenances aux natures héréditaires -- que les modalités des siècles ne révisent pas -- . Peu importe mes arrangements; je demeure l’"inopportun discordant" de l’humanité.

mercredi 10 décembre 2014

Faubourgs


Vigilance !

La division est clairsemée d’unités: dessus, dessous, dans les étages. Âmes furtives et malicieuses répandants ici et là les indices de leur passage, et dictants aux aventureux promeneurs les exigences de leurs lois.

mercredi 3 décembre 2014

Constriction



Épouvante.

Fragments de sommeil d’un après midi pluvieux ; des rires, des grognements, des pleurs, des cris, des chants… Qu’est ce que c’était exactement ?
Une radio qui émettait des sons incohérents illustrants différents stades de la déraison. Condamnés à un isolement nous cloisonnant dans une cave noire et resserrée où personne ne viendrait nous aider.

mercredi 26 novembre 2014

Facultés


Sibylle.

La nuit chaude s’est profilée. Les luisances mystérieuses se sont faufilées dans l’espace. Nul n’est parvenu à se décider entre l’adoption de l’émerveillement ou de l’inquiétude. C’eut été une nébuleuse chimère troublante et scintillante venue d’on ne sais où, apparue le temps de faire savoir à ceux aux alentours que pour ne serait-ce qu’une vie d'ébène, elle eut existé.     

jeudi 20 novembre 2014

Cognition


Sylve.

Cette montagne était pureté. Ses visages étaient sereins au fil des jours qui passaient, sa noblesse était indéniable. 
Les méditations qu’elle engendrait respiraient la clarté et permettaient à ceux qui la traversaient d’obtenir un esprit solide et imperturbable. Ces sensations se perdirent avec le temps et les délaissements, et les cœurs se firent de plus en plus sombres. 

mercredi 12 novembre 2014

Mécaniques


Avenue.

Le froid attaque et le vent souffle, la progression sur la bordure est fastidieuse, j’aperçois mon véhicule et je m’y précipite. La rupture sonore avec l’extérieur est d’ores et déjà libératrice, j’actionne l’air chaud.
J’élude démarrage et extirpation de mon esprit puis je roule sur la chaussée jusqu’à son extrémité. Le feu tricolore me rend nerveux, j’ai les genoux impatients… Je repars enfin ; Seconde, troisième, quatrième, je m’éclipse à mille lieux.

mercredi 5 novembre 2014

Souvenirs


Landes.

C’était par un doux soir d’automne, les paisibles grillons chantaient, les nuages tranquilles rentraient. La quiétude était de mise et rien n’était à déplorer. La brise docile caressait la cyme des pins et les lueurs du jour s’éloignaient délicatement. La vie était alléchante, la vie était devant.
Le crépuscule ne laissait présageait que le repos bien mérité d’une journée au travail tout accompli. 

mercredi 29 octobre 2014

Frasques



Guignol.

Les cliquetis intempestifs se font entendre distinctement. C’est un arrangement cauchemardesque qui se présente à cette heure. Le visage obscur et pâle de la folie se dessine dans les ténèbres et sa crinière sinueuse s’empare de sa proie jusqu’à l’étouffement.

mercredi 22 octobre 2014

Insuffisance


Festin.

Je sens les odeurs alléchantes ; Elles parviennent non sans aisance jusqu’à moi. Je crains de méditer sur ces bienfaits, car toutes ces victuailles ne me rempliront nullement.
Les vitres de cette pièce me protègent de la chaleur ; Les illusions ne peuvent duper mon esprit.
Dans la pénombre calme et angoissante, le feu glacial m’envahit.
Impossible d’arrêter ces flots, je me frictionne en vain ; je reste là, à leur merci.
J’attends, dépourvu… j’effleure l’espoir qu’un insoupçonné rayon de soleil vienne me rendre la vie.

mercredi 15 octobre 2014

Suspension


Routine.

L’homme n’aime pas le quai. Il s’y retrouve chaque fin de semaine durant trois quart d’heures. Il se présente debout, fidèle à son poste, forcé d’y être du fait de ses choix. Il n’ose pas rester à l'abri du toit de la gare, de peur que son esprit ne s’égare et ne lui fasse manquer son train.
C’est un moment long et lancinant où l’homme se demande s’il y aura une foule en grand nombre, s’il y aura du retard et si les gens ne se montreront pas grossiers.
Il voit, derrière les grilles de la dernière voie, des arbres qu’il déteste; ces arbres à moitié déconfits avec différentes faces à chaque saison, qui lui rappel le temps qui défile et le laisse à son terne labeur.
De temps à autre, des habitués indolents se moquent de lui et de sa scrupuleuse assiduité. Il reste de marbre, il scrute les heures.
Non, l’homme n’aime pas le quai…      

jeudi 9 octobre 2014

Metempsycose


Seigneur Valaque.

L’air frais s’emploi activement à me brusquer l’entendement ; ma cadence de marche est en rythme irrégulier et ma confusion ne vient se neutraliser que par ma satisfaction. Le désert blanc et brun qui m’entoure demeure ce qui se rapproche le plus de mon idée du répit.
Les collines en parentés me surplombent et pourtant, j’ai le sentiment d’occulter ces surfaces. J’avance vers l’incertain. Je piste au devant, les traces de pas de l’errant qui me précède de quelques heures : uni, à un autre qui, lui aussi, conçoit mon échappée et dont la neige ne me révèle qu’un seul indice.
Là, les traces de pas amorcent la grimpée, et je m’accorde la délivrance de m’imposer cet ascendant destin. Puis je m’élève, d’abord le cœur léger, mais chaque pas me fait avancer dans un regain de pénibilité. La pente se raidit, la grande nappe blanche se fait glissante ; je cherche des yeux le repère qui me dira : « l’ascension est achevée, ton épreuve te restitue les commodités de ta condition», mais rien n’y fait.     
Mon supplice s’affermit; le défi dépasse de nombreuses limites aux apparences déraisonnables. Je ne suis pas équipé pour ce test ; Mais je m’obstine.        
Mon fidèle prédécesseur s'atèle, dans son indulgence, à me montrer les empruntes de son appui. Je me contente avec maladresse de vérifier la stabilité de ses traces de pas. Je ne peux m’aider que de mes mains…Et j’en use.
Je me demande souvent ce que l’esprit ressent à la contiguïté de la mort. C’est qu’en réalité, il ne se la figure pas. Toutes les ressources du corps sont canalisées sur l’obtention de la survie, et ce, quelque soit le taux de réussite. Malgré mon faible jugement, mes ressources ont toujours étés d’une étonnante efficacité. Je m’accroche. Je jette un regard en arrière et dès lors j’obtiens une vue d’ensemble sur la vallée. Je me rends compte que je suis en train d’obtenir l’exacte récompense que je suis venu chercher. Je m’impose un dernier effort.
J’atteins enfin la baisse. Éprouvé par cette expérience, je m’accorde un repos bien appréciable et je profite de cet instant de soulagement en oubliant tout ce qui me constitue…Mais ne manquant pas d’admirer le royaume sauvage qui s’étend à perte de vue devant mes yeux ;
S’immisce alors dans mon esprit une question bien incongrue : « Qui est le maître de ces lieux ? »